Faut-il s’inquiéter lorsqu’on a des fuites urinaires ?

Vous avez des fuites urinaires, après un fou rire, lors d’une grossesse ou suite à la pratique intensive d’un sport ? Comme plusieurs millions de personnes en France, vous êtes concerné par l’incontinence. Parlons Incontinence vous aide à comprendre quelles sont les solutions à envisager en fonction de votre situation.

1. J’ai des fuites urinaires après avoir toussé, ri ou après un effort

Vous avez régulièrement des fuites urinaires après un fou rire, une quinte de toux ou un effort intense ? Vous êtes probablement concerné par l’incontinence d’effort. Liée à une faiblesse des muscles du périnée, celle-ci concerne en majorité des femmes (1). Elle est fréquente lors de la grossesse ou après un accouchement.

Notre conseil :

Parlez-en ! Pour réduire ce type d’incontinence, il est important de veiller à conserver une bonne hygiène de vie : surveiller son poids, réduire sa consommation d’alcool ou de caféine… En règle générale, un renforcement des muscles périnéens sera préconisé. Pour obtenir un traitement adapté, il est recommandé de consulter son médecin, ou une sage-femme dans le cadre d’une grossesse.

2. J’ai toujours des fuites urinaires plusieurs années après un accouchement

La rééducation périnéale est préconisée en cas de fuites urinaires lors d’une grossesse (voir plus haut). Ces séances ne sont pas douloureuses. Généralement pratiquées par un kinésithérapeute (lorsqu’il est spécialisé on parle de périnéologue), elles sont efficaces dans la majeure partie des cas. Cependant, dans environ 20% des cas, il peut arriver que cette rééducation ne fonctionne pas.

Notre conseil :

Si à l’issue de cette rééducation du périnée, vous êtes toujours concernée par des fuites urinaires, il est vivement recommandé de consulter un médecin. Celui-ci pourra alors vous orienter vers un spécialiste, si nécessaire : urologue ou autres.

3. J’ai des envies soudaines et irrépressibles d’aller aux toilettes

Vous avez régulièrement envie d’aller aux toilettes de façon soudaine et irrépressible ? En particulier lorsqu’il fait froid ou lorsque vous entendez un bruit d’eau ? Il s’agit probablement d’incontinence par impériosité, souvent liée à une hyperactivité de la vessie. Celle-ci peut être la conséquence d’une pathologie sous-jacente : troubles de la prostate chez l’homme, sénilité…

Notre conseil :

Consultez un médecin. Certains médicaments aident à lutter contre ces « impériosités » qui peuvent vous gâcher la vie. Si cela ne suffit pas, plusieurs solutions chirurgicales existent.

4. J’ai des fuites urinaires liées à la pratique intensive d’un sport

Certains sports (trampoline, mais aussi gymnastique, ballet ou aérobic par exemple) pratiqués à haut niveau, ou de manière répétée et intensive, augmentent les risques d’incontinence. Il s’agit la plupart du temps d’incontinence d’effort, qui survient lorsqu’une pression brutale est exercée sur la vessie : toux, éternuement ou effort physique intense. Dans ce cas, une rééducation périnéale suffit généralement.

Notre conseil :

Si les fuites urinaires surviennent à une fréquence importante (et pas uniquement lors d’un effort), il est important d’identifier leur origine en cas de pratique sportive intensive. Dans tous les cas, pensez à consulter un médecin.

5. Mes fuites urinaires sont-elles liées uniquement à mon âge ?

Certes, le vieillissement favorise les fuites urinaires : affaiblissement du plancher pelvien, détérioration du système nerveux… Mais toutes les personnes âgées ne sont pas concernées par l’incontinence urinaire qui touche environ 10 % des 70 à 75 ans et 25 % des plus de 85 ans (2).

Chez l’homme âgé, on parle généralement d’hyperactivité de la vessie : il s’agit d’envies incontrôlables d’uriner. Cette hyperactivité vésicale n’est pas une maladie, mais plutôt la conséquence d’une pathologie sous-jacente (troubles de la prostate par exemple).

Notre conseil :

Dans certains cas, une simple amélioration de l’hygiène de vie de la personne concernée par les fuites urinaires suffira. Dans tous les cas, il est important de bien identifier leur origine. Pour cela, pensez à consulter un professionnel de santé.